ARCO



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“Arco”, le conte fantastique d’une formidable inventivité d’Ugo Bienvenu
En voyageant dans le passé, un enfant du prochain millénaire découvre notre siècle. Un bijou de dessin animé avec ses images à la beauté radieuse et son récit plein d’espoir.
La science-fiction n’a jamais été un genre optimiste, mais par les temps qui courent (à la catastrophe), c’est pire que jamais : sinistres dystopies, apocalypses, extinctions massives et autres prophéties de mauvais augure, largement relayées par le cinéma. Et puis voici que dans ces ténèbres paraît un dessin animé lumineux, résolument à contre-courant. Dès les premières images, splendides, quelque part autour de l’an 3000, Arco nous fait rêver d’un monde d’après, où, pour une fois, l’Humanité ne s’est pas détruite. Bien au contraire, elle a pris de la hauteur, au sens propre, au-dessus des nuages, dans une arborescence de maisons rondes et douces et de luxuriants jardins autonomes sur pilotis vertigineux.
Écolo et perchée, cette cité radieuse est aussi un port… tourné vers les autres époques. Pour voyager dans le temps, il suffit en d’enfiler une sorte de cape multicolore et de fuser dans l’air comme un trait d’arc-en-ciel. Arco, un gamin rêveur et curieux, n’a pas encore le droit de tenter l’aventure. Ses parents le jugent trop petit, lui trouve cela trop injuste. Une nuit, en catimini, il pique sa cape à sa grande sœur pour aller voir des dinosaures. Destination manquée, et de loin : Arco tombe du ciel en 2075. Entre catastrophes climatiques (tempêtes, incendies) et omniprésence des robots « intelligents », l’idée de faire de notre futur proche une région du passé, une étape de l’Histoire plutôt qu’une fin du monde, n’est pas la moindre des nombreuses qualités de ce dessin animé au design tendre et coloré, à la fois naïf et éblouissant. Tout reste à écrire, tout peut se réparer, se réenchanter, semble nous dire le réalisateur et dessinateur Ugo Bienvenu, dont c’est le premier long métrage.
La rencontre d’Arco et d’Iris, une fillette intrépide et touchante qui tente de l’aider à rentrer chez lui, pourrait bien tout changer, au gré d’un scénario poétique, habile et futé. Une version animée et « quantique » de l’E.T de Spielberg, débordante d’inventions visuelles. Ainsi la vie familiale d’Iris, entourée des hologrammes de ses parents trop occupés pour être physiquement présents, et de personnages très attachants tel ce robot-nounou, dont la douceur programmée « bugue » vers encore plus d’humanité… Ce conte à la fois radieux et subtil célèbre l’enfance, l’espoir, et le futur après le futur.
Telerama

