BLACK BOX DIARIES

De Shiori Ito
Coup de Cœur
Coup de Cœur AFCAE
Réalisation : Shiori Ito
Avec : Shiori Ito

Durée : 1h 43min
Genre : Documentaire
Pays : JP



Synopsis
Depuis 2015, Shiori Itō défie les archaïsmes de la société japonaise suite à son agression par un homme puissant, proche du premier ministre. Seule contre tous et confrontée aux failles du système médiatico-judiciaire, la journaliste mène sa propre enquête, prête à tout pour briser le silence et faire éclater la vérité.

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le film de la journaliste japonaise Shiori Itō documente son combat intime contre le tabou des violences sexuelles au Japon.

Shiori Itō ne peut compter que sur elle-même, et a donc décidé de documenter son combat, celui d’une jeune journaliste japonaise qui a voulu porter plainte pour viol contre un homme proche du pouvoir. Alors que la plainte est classée sans suite et l’agresseur jamais véritablement inquiété, la victime est en revanche traînée dans la boue, dans un Japon très en retard sur la reconnaissance des violences sexuelles.

Sacré meilleur documentaire au festival du film de Zurich, Black Box Diaries est à la fois une dénonciation intime et une enquête sur l’affaire en question, qui a fait de Shiori Itō le symbole du mouvement #MeToo japonais. Adapté de son livre La Boîte Noire paru en 2017, le documentaire est toujours censuré au Japon.

« Je craignais un documentaire formaté comme beaucoup de journalistes en font. Mais ce film invente sa forme en permanence pour mettre des images sur des choses irreprésentables. Cette inventivité m’a beaucoup séduit. La boîte noire du titre, c’est tout le non-dit autour de cette histoire, mais c’est aussi le viol par soumission chimique qu’a subi la protagoniste, qui ne s’en souvient pas. Le film tourne autour de cette image manquante, il est organisé comme un thriller journalistique très haletant, avec des moments cinématographiques assez inouïs et beaucoup d’émotion, de la joie, des larmes, des rires aussi. Shiori Itō, réalisatrice et protagoniste de sa propre enquête, devient un personnage clivé en permanence, avec aussi cette distance très intéressante permise par la langue : elle filme beaucoup en anglais, car certaines choses ne peuvent pas être dites en japonais. C’est cette dichotomie-là qui donne toute sa tension au film. » Antoine Guillot, journaliste, critique de cinéma et de bandes dessinées, producteur de l’émission « Plan large » sur France Culture

« Podcast (13min) Critique ciné : dans « Black Box Diaries », Shiori Itō documente le non-dit du viol au Japon avec émotion et inventivité »

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