DEUX SOEURS
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Un Mike Leigh, ça ne se rate pas. Le réalisateur britannique, récompensé par une Palme d’or en 1996 pour Secrets et mensonges, et qui a depuis brillé avec Vera Drake (2004), Be Happy (2008), Another Year (2010) ou encore Mr. Turner (2014), est de retour avec Deux sœurs. Il retrouve pour l’occasion l’actrice Marianne Jean-Baptiste, omniprésente dans la saison des Oscars 2025 où elle a finalement été éclipsée par Mikey Madison, Demi Moore et les autres. Elle est pourtant merveilleuse dans ce film, en salles le 2 avril.

CE QUI NOUS LEIGH
À peu près chaque nouveau Mike Leigh résonne avec ses précédents, comme si une bonne partie de sa filmographie était la cartographie d’une même Angleterre. Dans Deux sœurs, ce n’est pas uniquement par la présence de la fabuleuse Marianne Jean-Baptiste, qu’il retrouve presque trente ans après le succès de Secret et mensonges (Palme d’or et Prix d’interprétation pour Brenda Blethyn à Cannes 1996, et cinq nominations aux Oscars).
Cette irascible Pansy que l’actrice incarne dans Deux sœurs rappelle l’amère Penny de Lesley Manville dans All or Nothing (2002), au centre d’un tableau familial aussi triste qu’un papier peint décollé. Et la Poppy de Be Happy (2008) n’aurait pas renié la légèreté du clan de l’autre sœur, où tout le monde semble chanter Hakuna matata au réveil.
Bien sûr, Mike Leigh balaye ça d’un revers de la main, et explique que ces ponts entre ses films sont l’affaire des critiques. Lui ne s’intéresse qu’à une chose : créer des personnages. Et pas n’importe comment, puisque sa célèbre méthode exige une longue phase de recherche, discussions et improvisation avec les acteurs, à partir de laquelle il élabore son scénario, précis. Au départ, tout ou presque est flou. Et au final, tout est d’une clarté épatante à l’écran.
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