LE SECRET DES MESANGES
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“Le Secret des mésanges”, d’Antoine Lanciaux : une des belles surprises animées de l’automne
Une aventurière en herbe s’affaire avec ses amis à poils et à plumes dans un film aussi foisonnant que délicat.
Où veut donc aller ce couple d’oiseaux bleus au ventre jaune qui observe Lucie, 9 ans ? La fillette (dont le prénom a été choisi en clin d’œil à une figure de la Résistance, Lucie Aubrac), tout juste arrivée en vacances dans le village d’enfance de sa mère, trouve un bébé blaireau mal en point. Elle n’a qu’une idée en tête : le faire soigner. Mais sa mère est bien trop occupée par les fouilles archéologiques entreprises dans les vestiges d’un château. Qu’à cela ne tienne, Lucie va se débrouiller toute seule, loin d’imaginer toutes les aventures, les énigmes et les secrets qui l’attendent…
Le Secret des mésanges, d’Antoine Lanciaux, dernier-né des studios d’animation Folimage (La Prophétie des grenouilles, Phantom Boy, Tante Hilda !…), a été entièrement réalisé en papier découpé, technique de prédilection du réalisateur. Pour le tournage, les personnages, jusque dans les moindres détails de leur apparence, ont été fabriqués selon quatre échelles différentes, mais aussi plusieurs angles de vues — de face, de trois quarts, de profil, et même en version mouillés par la pluie ! Soit près de deux mille pièces en tout, faites à la main en France, entre Valence et Rennes. Un véritable travail d’orfèvre composant un riche bestiaire avec, outre le couple de mésanges, Mandrin, le chien fan de Lucie ; Zarbinette, l’oie qui s’obstine à vouloir nicher dans un tracteur ; une souris, une fouine, un renard et trois chauves-souris. Riche en découvertes, entre secrets de famille et enquête aux allures d’Indiana Jones, Le Secret des mésanges, qui aura mis, depuis sa conception, dix ans à arriver sur nos écrans, est l’une des plus belles surprises de l’automne.
Telerama