LENINGRAD COWBOYS GO AMERICA
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Dans le cadre de
«L’histoire du pire groupe de rock’n’roll qui ait jamais joué en Amérique»: telle est la définition, par son auteur, de «Leningrad Cowboys Go America». S’il s’agit bien, en effet, d’un road-movie parodique sur un groupe de rock soviétique, ce film, tourné juste avant «La Fille aux allumettes», ne raconte pas seulement cela.
D’abord parce que Leningrad… met en avant une dimension importante de l’œuvre de Kaurismäki: la musique. Celle-ci, incontournable au sein de tous ses films, l’intéresse depuis toujours; elle agit perpétuellement en contrepoint, en commentaire — ironique ou non — du réalisateur sur ses images: que l’on pense aux chansons de Judy Garland dans «Ariel», de Joe Strummer dans «I Hired a Contract Killer» ou à celles de Reggiani dans «La Vie de bohème».
Ensuite, renouant avec la veine plus burlesque de son cinéma — inaugurée par Calamari Union — Aki Kaurismäki passe ici un cap important: il accomplit enfin, une bonne fois pour toute et en riant, le rêve de tous ses personnages… quitter la misère et le froid (symboliquement représenté ici par l’URSS) et atteindre le bonheur et la gloire du côté de Hollywood.
Qu’importe si les bananes des musiciens sont trop grandes, leurs souliers trop larges, leur musique plutôt mauvaise et leur premier concert (au Mexique) raté… ils imaginent avoir ainsi accompli leur rêve, et, dans cette fiction qui finit sur un happy end, règlent comme Kaurismäki leurs comptes avec le passé.
Passion Cinéma