OXANA
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« OXANA », « réalisé par Charlène Favier, retrace la trajectoire flamboyante et tragique de cette femme qui a fait de son propre corps une arme de résistance. De Kiev à Paris, des manifestations aux œuvres d’art, ce film dresse le portrait d’une combattante de la liberté, dont l’engagement l’a menée jusqu’à l’exil… et à un destin bouleversant.

Depuis sa création en 2008, le mouvement FEMEN s’est imposé comme une force contestataire majeure. En dénonçant l’oppression religieuse, le sexisme, la corruption politique et les atteintes aux droits des femmes, les militantes ont été arrêtées, menacées, agressées… mais jamais réduites au silence.
Oxana Chatchko, avec sa foi en un féminisme radical et visuel, a donné au groupe son identité forte : le torse nu comme symbole de libération, des slogans percutants, une posture de défiance face aux dictateurs et aux institutions patriarcales. Mais derrière ces images spectaculaires, c’était aussi une femme tourmentée, une artiste engagée, une idéaliste rongée par la solitude et l’exil.

Un film intime et politique : les mots de Charlène Favier
« Comme Slalom, ce film est une œuvre militante, qui questionne la fin de l’innocence à travers la condition des femmes et le poids du patriarcat. »
La réalisatrice Charlène Favier ne cache pas sa fascination pour les héroïnes ambivalentes. Avec OXANA, elle signe un film à la croisée du portrait intime et du récit politique, entre la rage de vivre et le poids du destin.
Le contexte politique du film a résonné bien au-delà de ses intentions initiales : « C’est l’actualité qui a rattrapé le film. Nous voulions tourner en Ukraine, mais l’invasion de 2022 nous en a empêchés. Ce qui devait être un récit ancré dans le passé s’est révélé d’une brûlante actualité. »
Oxana Chatchko n’a pas seulement lutté contre les régimes autoritaires : elle a aussi dû faire face à l’incompréhension en France, où son militantisme était parfois minimisé. « Elle s’est sentie dévalorisée ici. C’était violent pour elle. Faire ce film, c’était aussi une manière de lui rendre justice. »
Visuellement, « OXANA » est conçu comme un tableau vivant, inspiré par l’art religieux orthodoxe que la jeune militante peignait avant de le détourner pour en faire une arme subversive. « J’ai essayé d’en faire une icône : envoûtante, complexe, mystérieuse. Sa lumière intérieure et ses contradictions m’ont bouleversée. »
Avec Albina Korzh dans le rôle principal d’Oxana, OXANA promet d’être un électrochoc cinématographique. Plus qu’un simple biopic, c’est un hommage vibrant à une femme qui a transformé sa colère en un cri de révolte.
France Culture