13 janvier – Ciné-Débat : Les 256 de Souge

Film documentaire suivi d’une rencontre avec l’association du Souvenir des fusillés de Souge.

En partenariat avec le Département de la Gironde

Séance gratuite sur réservation

Le film : Les 256 de Souge.

« Je pars avec courage et je vous demanderai d’être aussi courageux. » Ce sont les derniers mots rédigés par Serge Déjean avant de tomber sous les balles nazies, le 26 janvier 1944. À son père qui, quelques mois plus tôt, avait été contraint de mettre son camion de transport entre les mains de l’armée allemande, Serge avait confié : « C’est à moi qu’incombe le devoir de défendre la France. Si je perds la vie, maman et mes frères au moins te conserveront. » Et le jeune homme de 17 ans de s’engager dans le groupe FTP Bourgois.

Quatre-vingts ans après les derniers coups de fusil et après des décennies de recherches biographiques, les bénévoles y accueillent en effet les scolaires pour une plongée dans l’histoire qui a fait de ce camp militaire girondin le second lieu de fusillades en France après le Mont-Valérien.

Pour les enseignants, c’est évidemment une façon de donner corps à l’étude de l’occupation, dont on trouve ici quelques illustrations, comme la politique des otages appliquée dès le 24 octobre 1941. Mais c’est aussi une façon de mettre des noms, des âges et des visages sur les formes diverses prises par la Résistance : du simple « bâton » qu’aurait brandi Israël Karp, premier des 256 fusillés (27 août 1940), devant la gare de Bordeaux au passage de la garde d’honneur allemande, à l’organisation rodée des ouvriers de l’aéronautique locale (31 fusillés), en passant par le groupe Honneur et Patrie, sans oublier évidemment les militants communistes, qui représentent un peu plus de la moitié des fusillés.

Mais quatre-vingts ans plus tard, une question taraude les bénévoles de notre association : qui dressera encore ces 256 portraits dans les années à venir ? Et comment résonnera encore aux oreilles des jeunes générations, le vœu que plus jamais les idéologies de rejet et de haine ne doivent régner ? C’est en se posant ces questions que nous avons répondu « film documentaire ». Pour faire sortir ces 256 hommes de la lande girondine où leurs vies se sont éteintes. Et pour faire entrer cette grande histoire dans les salles de cinéma, de classe…

Séance le

13 Jan

18h

Séance gratuite