UN PARFAIT INCONNU

De James Mangold
Réalisation : James Mangold
Avec : Timothée Chalamet, Elle Fanning, Monica Barbaro

Durée : 2h 30min
Genre : Biopic, Drame, Musical
Pays : US



Synopsis
New York, début des années 60. Au cœur de l’effervescente scène musicale et culturelle de l’époque, un énigmatique jeune homme de 19 ans arrive dans le West Village depuis son Minnesota natal, avec sa guitare et un talent hors normes qui changeront à jamais le cours de la musique américaine. Alors qu’il noue d’intimes relations durant son ascension vers la gloire, il finit par se sentir étouffé par le mouvement folk et, refusant d’être mis dans une case, fait un choix controversé qui aura des répercussions à l’échelle mondiale…
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Pour James Mangold, Timothée Chalamet a passé cinq ans à se préparer à incarner Bob Dylan, jouant même, sur sa guitare, les pièces du compositeur sur les plateaux de Dune et de Wonka!

Et c’est même en costume de Paul Atréides dans les films de Denis Villeneuve et en Willy Wonka que l’acteur franco-américain a répété ses gammes sur son instrument. «Ma première pensée a été que c’était une bien mauvaise idée qu’il interprète Bob Dylan», a d’ailleurs confié Oscar Isaac, qui lui donnait la réplique dans Dune.

Timothée Chalamet a ainsi passé les dernières années à visiter la maison d’enfance de Dylan, à apprendre à jouer de la guitare et de l’harmonica et à se plonger dans le New York des années 1960, allant dans des lieux fréquentés par Bob Dylan dans sa jeunesse.

 

«Un parfait inconnu»: Timothée Chalamet se transforme en Bob Dylan

Libertés…

Car Un parfait inconnu raconte l’ascension du jeune Dylan dans le milieu de la musique folk, jusqu’à son adoption d’une guitare électrique. Le film est tiré de l’ouvrage Dylan Goes Electric! Newport, Seeger, Dylan, and the Night That Split the Sixties d’Elijah Wald. Outre Timothée Chalamet, la distribution comprend Elle Fanning en Sylvie, la petite amie du musicien, Monica Barbaro en Joan Baez et Edward Norton en Pete Seeger.

C’est d’ailleurs à la demande de Bob Dylan, qui s’est «impliqué créativement dans le projet», selon Chalamet, que le nom de Suze Rotolo, sa petite amie de l’époque, a été changé pour Sylvie Russo. «C’est une interprétation, a tenu à rappeler l’acteur à Deadline. C’est une fable. Le film n’a pas la prétention d’être une page Wikipédia ou un compte-rendu historique. Autrement, on a juste à aller visionner les images d’archives disponibles.»

 

«Un parfait inconnu»: Timothée Chalamet se transforme en Bob Dylan

Si Bob Dylan, qui a fait parvenir à James Mangold des notes sur le scénario pendant la production du film, n’a jamais dit, au cours des cinq dernières années, ce qu’il pensait de Timothée Chalamet, il a publiquement adressé des louanges à l’acteur il y a quelques jours.

«Dylan est mystérieux, caché. Je me suis toujours dit que si lui ou son équipe ne voulaient pas que je fasse partie du film, ils me l’auraient fait savoir», a confié l’acteur. Or, Bob Dylan a écrit sur le réseau social X: «Timmy est un acteur brillant et je suis certain qu’il sera totalement crédible dans mon rôle. Ou dans une version plus jeune de moi. Ou d’un autre moi.»

En direct

Très vite pendant le tournage, Timothée Chalamet a pris la décision de chanter en direct pendant les prestations filmées alors qu’il avait préenregistré les pièces dans un studio de Los Angeles.

«Quand je suis arrivé sur le plateau, j’ai trouvé que c’était mieux si je chantais vraiment, que ce serait plus réaliste et plus authentique. Ça a causé toute une panique sur le plateau, mais ça en a valu la peine. Et Edward Norton était le petit démon qui me murmurait à l’oreille: “Fais-le live, tu sonnes bien mieux en vrai”», a raconté l’acteur de 28 ans.

Et lors d’une entrevue à l’Associated Press, il a confié: «Cette expérience m’a profondément changé. Je ne parle pas du film, mais du processus, des années passées à le préparer, de la dignité de jouer des choses qui ont réellement eu lieu. Ce sont de nouvelles facettes de mon expérience en tant qu’artiste. Au-delà de cela, le public en pensera ce qu’il veut, ce qui est normal. Et je crois d’ailleurs que c’est là une manière de voir qui est celle de Dylan: fais-en ce que tu veux.»

Le journal de Montréal