Yi Yi
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Auréolé du Prix de la mise en scène à Cannes en 2000, Yi Yi est l’ultime long métrage d’Edward Yang. Cette chronique intime, aujourd’hui considérée comme l’un des sommets du cinéma asiatique contemporain, résonne comme le testament humaniste et mélancolique du réalisateur taïwanais. Une présentation Cannes Classics, en version restaurée.
Né en 1947 à Shanghai et formé à l’informatique aux États-Unis avant de se tourner vers le 7e Art, Edward Yang réalise That Day, on the Beach, son premier long métrage, en 1983. Il enchaîne ensuite avec des films essentiels comme Taipei Story (1985) ou A Brighter Summer Day (1991), tous centrés sur les mutations sociales alors en cours à Taïwan, et qui font de lui une figure majeure du nouveau cinéma taïwanais.
Le style d’Edward Yang, auteur discret et perfectionniste, conjugue des plans fixes, des compositions rigoureuses et une temporalité étirée. Derrière sa narration méticuleuse et élégante, se dessine une vision acérée de la société moderne, incarnée par des personnages aux fêlures profondes.
« Je ne veux pas imposer mon point de vue. Je veux présenter les choses de manière aussi naturelle et neutre que possible, et laisser les spectateurs se faire leur propre opinion », explique le réalisateur pour expliquer sa préférence pour la mise en scène à distance, désireux de montrer les silences, les malaises, et tout ce qui se trame intérieurement.
Un père en crise, une adolescente perdue et un jeune garçon rêveur naviguent entre remords, espoirs et désillusions : Yi Yi suit la famille Jian à Taipei. À travers les regards croisés de trois générations et avec une grande maîtrise formelle, le réalisateur taïwanais dépeint délicatement le désarroi ordinaire, entre regrets du passé et incertitudes de l’avenir. Fresque familiale délicate et mélancolique, Yi Yi incarne l’apogée d’Edward Yang.
Festival de Cannes