Souvenirs d’un futur radieux



Durée : 1h 30min
Genre : Documentaire
Pays : FR



Synopsis
Souvenirs d’un futur radieux est l'histoire croisée de deux bidonvilles qui se sont construits, à 40 ans d’intervalle, sur un même territoire, hors la ville. À Massy, dans la banlieue sud de Paris, nous habitions un bidonville par temps de croissance, de plein emploi et d’avenir prometteur. C’était les années 60. Ils vivent dans un taudis dans un climat de crise, de chômage et d’exclusion. Nous sommes au début des années 2000. Ils viennent d’une région rurale où il n’y a pas de travail, où ils n’ont pas de terre. Pour la plupart ce sont des Roms, ils portent une lourde histoire. Ils fuient un pays où ils sont rejetés. Nous avions fui une société quasi-féodale, une dictature héritée de l’inquisition. Notre bidonville était peuplé de paysans pour la plupart analphabètes qui venaient de villages enclavés depuis des siècles. Nous venions du Portugal, ils viennent de Roumanie. Les regards croisés sur ces deux immigrations, traversés par des actualités des Trente Glorieuses et des années 2000, nous interrogent sur notre hospitalité, sur le traitement infligé par la France à ses étrangers, esquissent une mémoire commune des bidonvilles et témoignent que l’immigration est une histoire. L’histoire de gens luttant pour sortir de la misère, et persévérant, malgré les discriminations, dans leur combat pour la reconnaissance.

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José Vieira, né en 1957 au Portugal, est un réalisateur portugais vivant à Paris. Il est l’auteur de plus de vingt-cinq documentaires réalisés entre 1985 et 2015. La plupart de ses films  traitent des thématiques d’immigration et d’intégration. En 2010, il réalise Le Bateau en carton tourné sur plusieurs années au campement Rom de Massy Palaiseau, puis en 2012, Le pain que le diable a pétri dans un village portugais.

Les images noir et blanc ainsi que les témoignages d’archives s’entrelacent avec la réalité actuelle, colorée, mais tristement similaire. Pas de misérabilisme dans la manière de filmer pourtant. J. Vieira réalise de très beaux portraits, révélant un regard plein de tendresse et d’humanité, et saisit de purs moments de vie, captés au-delà du mécanisme de l’injustice sociale qu’il dénonce.

Claire Schneider, membre de la commission de sélection d’images en bibliothèques.