SPRINGSTEEN DELIVER ME FROM NOWHERE
Réservation : pour acheter votre place à l’avance, cliquez sur l’horaire de la séance
Après Bob Dylan, une autre icone de l’Amérique tient aujourd’hui son biopic. Bruce Springsteen, avec, pour l’incarner, Jeremy Allen White (vu dans « The Bear ») dans un film recentré sur l’intime et la genèse de l’album « Nebraska » sorti en 1982. Tout le contraire de Bohemian Rhapsody.
Depuis ses quatre Oscars remportés en 2019, c’est un peu le mètre-étalon du biopic made in Hollywood, « Bohemian Rhapsody », sur la vie du chanteur de Queen ,Freddy Mercury. De la musique dans tous les sens, du glamour, et un comédien (Rami Malek) à la ressemblance physique impressionnante. Beaucoup d’argent dépensé pour produire le film, beaucoup de succès, mais au niveau de l’authenticité, les fans du groupe à l’époque sont restés pour le moins dubitatifs.
Ici, rien n’a été édulcoré.« Deliver Me From Nowhere » raconte une période sombre de la vie de Bruce Springsteen. Il y est question de santé mentale, de dépression, des traumas de l’enfance, que le chanteur avoue dans sa biographie (« Born to Run » sortie en 2016) avoir eu du mal à surmonter, et de la difficulté pour un artiste à créer. Quand la pression du public est trop forte, le succès trop intense.
Scott Cooper qui réalise le film, a donc choisi de se concentrer sur le moment de la fabrication, en 1982, de l’album « Nebraska » de Bruce Springsteen. Son disque le plus dépouillé, le plus sombre et le plus personnel, enregistré en solo, tout près de chez lui, dans une maison du New Jersey, sur un magnétophone quatre pistes, avec, pour incarner Le Boss, le comédien Jeremy Allen White. Pas tout à fait le choix de la ressemblance physique, (même si le jean moulant et le t-shirt blanc font tout de suite le job) mais celui de la sincérité.
Le comédien pour le rôle a appris à chanter comme Springsteen, à jouer de la guitare, il a aussi eu accès à sa garde-robe, mais ce qui séduit à l’écran, c’est la manière dont il a capté l’intime. À la fois la force et la vulnérabilité du chanteur. Les fans du Boss n’apprendront sans doute pas grand-chose de ses démons, mais la leçon de résilience est belle et le film est une très bonne occasion pour ceux qui ne le connaissent pas de découvrir l’album, qui vient de ressortir dans une édition collector remplie de bonus.
France Culture / Capture d’écrans

